De quelques éléments d’un puzzle

Tout à la manœuvre de la « paix des drones » que notre Prix Nobel s’est activée à pratiquer comme un curé de choc depuis son avènement au poste de grand-prêtre de la Liberté de la Sainte Croissance, le Père Noël façon publicité Banania vient d’accélérer le processus en Europe d’une réactivation de l’OTAN et de ses troupes stay behind, – telles que mises en place par Gladio –, à la faveur du « Débarquement » qu’il s’emploie à revivifier dans tous les sens du terme :

Y'a bon USA

1 – US et Syrie

« Je vais travailler avec le Congrès pour augmenter notre soutien à ceux qui, dans l’opposition syrienne, offrent la meilleure alternative aux terroristes et à un dictateur brutal »

Cet accroissement de l’aide ira-t-il jusqu’à l’entraînement par le Pentagone de certains groupes rebelles, comme l’ont affirmé plusieurs organes de presse qui réclament une politique plus musclée, comme le Wall Street Journal et le Washington Times ? Il est de notoriété publique que la CIA a déjà un programme clandestin d’entraînement. Le débat dans l’administration est d’étendre ce programme à une assistance militaire.

Dans la loi d’appropriation du budget de la défense, la commission a inclus un amendement autorisant le secrétaire à la défense à fournir des armes à l’opposition et à déployer des conseillers américains. Le texte (National Defense Authorization Act) a été approuvé par 25 voix contre 1 (le sénateur républicain de l’Utah Mike Lee).

« Nous fournissons déjà une assistance militaire à l’opposition modérée, a-t-il dit, même si nous n’en détaillons pas les éléments précis. (…) ».

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/05/28/des-conseillers-americains-pour-l-opposition-syrienne_4428317_3222.html

 

2 – Pologne et Europe

La Pologne proposera son ministre des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, au poste du chef de la diplomatie européenne dans la nouvelle Commission européenne, a indiqué le premier ministre polonais, Donald Tusk, jeudi 29 mai dans le quotidien Gazeta Wyborcza.

« La Pologne a acquis une influence importante sur la politique étrangère de l’UE si bien que [le poste] du Haut Représentant fait partie de ceux qui nous intéressent », a déclaré le chef du gouvernement polonais, estimant ainsi que « Radoslaw Sikorski est le candidat naturel » à ce poste.

Par ailleurs, M. Tusk a ajouté que son pays était intéressé par des postes de commissaire « à l’énergie ou à la concurrence ».

http://www.lemonde.fr/europeennes-2014/article/2014/05/29/la-pologne-postule-au-poste-de-chef-de-la-diplomatie-europeenne_4428573_4350146.html

 

3 – Débarquement, remake

Le président Barack Obama et le président polonais, Bronislaw Komorowski, le 3 juin 2014, à Varsovie.

Barack Obama a réaffirmé dès son arrivée mardi 3 juin à Varsovie l’engagement des Etats-Unis « dans la sécurité de la Pologne et dans celle de nos alliés en Europe centrale et orientale ». « Pierre angulaire de notre propre sécurité », cet engagement « est sacro-saint », a-t-il déclaré après avoir rencontré des pilotes militaires polonais et américains.

Le président américain a proposé d’affecter jusqu’à un milliard de dollars (735 millions d’euros) pour déployer de nouvelles forces américaines, terrestres, aériennes et navales, en Europe de l’Est. Ce plan, qui doit encore être approuvé par le Congrès, devrait aussi servir à développer les capacités de pays non membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), tels que l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, pour leur permettre de coopérer avec les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux et renforcer leur propre défense.

Ce plan vise à intensifier les exercices et l’entraînement de troupes et forces aériennes envoyées par les Etats-Unis en Europe. Il prévoit l’envoi d’experts américains dans les pays est-européens, pour préparer l’installation d’équipements et améliorer les infrastructures, qui pourraient servir rapidement à l’OTAN en cas de besoin. Enfin, la Maison Blanche s’engage à accroître la participation des forces navales américaines au sein de l’OTAN, déployées notamment dans la mer Noire et dans la Baltique.

Barack Obama a par ailleurs déploré les coupes dans les dépenses militaires en Europe en raison de la crise économique. Selon lui, les pays européens, à quelques exception près, dont la Pologne, n’ont pas fait leur part de travail au sein de l’alliance, ce qui a été révélé à l’aune de l’épreuve de force en Ukraine. « Ils veulent être membres à part entière quand il s’agit de leur défense, ce qui veut dire qu’ils doivent l’être quand il faut y contribuer, c’est inséparable », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

M. Obama sera ensuite reçu par le premier ministre polonais, Donald Tusk, puis rencontrera d’autres dirigeants d’Europe centrale et orientale réunis sur place à l’occasion de la « journée de la liberté », qui commémore les premières élections pluralistes, organisée il y a vingt-cinq ans. Après la Pologne, il gagnera Bruxelles pour assister à un sommet du G7, puis se rendra en Normandie pour le 70e anniversaire du Débarquement.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/06/03/obama-reaffirme-l-engagement-americain-a-defendre-l-europe_4430904_3222.html

 

4 – Ukraine et « terroristes« 

Le bilan s’élève à deux soldats ukrainiens tués et 42 blessés, selon un porte-parole des forces ukrainiennes, qui a affirmé que les séparatistes comptaient 300 morts et blessés dans leurs rangs,

La reprise de l’offensive de l’armée s’est également traduite par des affrontements autour de et dans Donetsk, principale cité industrielle du pays, ainsi qu’aux abords de Louhansk. Ces heurts ont provoqué des pertes de part et d’autre.

« Une phase d’offensive active de l’opération antiterroriste est en cours autour de Sloviansk », écrit le ministre de l’intérieur ukrainien Arsen Avakov sur sa page Facebook. « La population pacifique de Sloviansk, Kramatorsk, Krasni Liman est priée d’éviter de prendre tout risque pour sa vie, de rester chez elle et de ne pas s’approcher des endroits où se concentrent les terroristes. »

Dans la région voisine de Louhansk, des centaines de rebelles ont donné l’assaut lundi contre les gardes-frontières tout au long de la journée, faisant selon ces derniers huit blessés parmi les militaires et cinq morts côtés séparatistes.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/06/03/apres-louhansk-les-combats-reprennent-a-sloviansk_4430834_3214.html

 

5 – Chine, Russie, une guerre qui ne dit pas (encore) son nom

Un peu plus loin, dans la même édition du «The Spectator» ils ont rapporté une déclaration d’Obama comme quoi «la Russie se trouve du mauvais côté de l’histoire».  La logique d’Obama signifie que le bon côté droit de l’histoire c’est celui qui a vitrifié Hiroshima et Nagasaki, attaqué le Vietnam, la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, tué des centaines de milliers de personnes – c’est le côté droit de l’histoire. (…)

Pour la première fois depuis 1991, l’Occident, les États-Unis d’Amérique, ont mis en place, quoiqu’en secret, une réelle agression contre le monde Russe. Parce que l’Ukraine se trouve sur le territoire du monde Russe. Ils ont organisé une agression bien loin de leurs propres rivages. L’Ukraine ne saurait en aucun cas faire partie de la zone d’intérêt des États-Unis. Le Mexique peut-être, peut-être même Cuba. Ils pourraient déclarer Cuba comme faisant partie de leur zone d’intérêt, (…)

Si la Russie bascule vers un système de mobilisation, l’élite de l’Atlantique Nord, et son réseau d’agents dans la Fédération de Russie, vont tenter de faire tomber le régime existant, et, je le répète, cela se fera sous la bannière de «la lutte contre la corruption» et ainsi de suite. C’est pourquoi nous devons accorder toute notre attention au Maidan de Kiev en Février et les héros qui se sont révélés.

Observez : Timochenko est allé sur la scène du Maidan et a déclaré que les événements de Kiev constituent un modèle pour les peuples de toutes les républiques postsoviétiques dans leur bataille contre les dictateurs.

Yury Choukhevytch, le fils de la guerre criminelle Choukhevytch, qui a purgé une peine de prison ici, a déclaré : «Le Maidan de Février est la suite des événements de 1991, le début de la deuxième révolution anti-soviétique, la première étant 1991 à
1993, ce qui devrait finir par détruire le rêve de ressusciter l’Union Soviétique». (…)

Vous avez juste besoin de regarder qui criait le plus fort lors de la réunification avec la Crimée : c’est la même chose que ce qu’avait fait Hitler avec l’Autriche. Et par-dessus tout, ces personnes réussissent à éviter la question sur le fait que l’Autriche a été donnée à Hitler par la Grande-Bretagne et la France : sans leur autorisation, il n’aurait jamais pu annexer l’Autriche.
La raison pour laquelle ils ont laissé Hitler annexer l’Autriche : Hitler n’avait pas de réserves de change, l’Autriche la lui a fournit. En lui donnant l’Autriche, ils lui ont donné les réserves en devises nécessaires pour réarmer. Ensuite, ils lui ont laissé la Tchécoslovaquie, parce qu’il avait besoin de son potentiel militaro-industriel, que le Reich n’avait pas. Il avait besoin de traverser la frontière avec l’Union Soviétique. (…)

(…) le cinéaste Karen Shakhnazarov a dit quelque chose de très vrai quand il est apparu à la télévision : L’Occident n’a jamais mis fin à la guerre froide contre la Russie. L’Union soviétique désintégrée, tout a continué de plus belle.
Brzezinski en a parlé très franchement dans une de ses interviews, c’était après la guerre froide quand elle avait déjà pris fin. Il a dit : «… Ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas en guerre avec le communisme, mais avec la Russie, quel que soit le nom qu’on lui donne».
S’il avait dit la guerre contre «l’esprit Russe», alors il aurait pu pratiquement répété les mots de Churchill, qui avait déclaré en 1940 :«Nous ne sommes pas en guerre contre Hitler, ou même contre le national-socialisme. Nous sommes en guerre contre l’esprit Allemand, l’esprit de Schiller, de sorte qu’il ne puisse jamais être rétabli.»

Plan «Minimum» :
l’Occident installe un Reich Slave Banderite, néo-Nazi. Une pression permanente sur la Russie, provocations par divers moyens. Si la Russie réagit – dire à tous que « l’immense Russie totalitaire est en train de harceler l’Ukraine libre» Le même modèle a été utilisé avec la Yougoslavie: «Ces pauvres Albanais – victimes des mauvais Serbes.»

Plan ”Maximum”:
La même chose qu’à l’époque où le Reich Allemand Nazi a été installé dans les années 1930. Mettre en place les forces qui, si nécessaire pour l’Occident, pourront avoir le rôle décisif dans la guerre contre la Russie.
Certains pourront dire: «Quel cauchemar ! Comment êtes-vous censé partir en guerre contre la Russie?» Il y a des situations différentes. Qui en Europe pourrait bien conduire une guerre contre la Russie? Les Roumains, vous pensez, pourraient mener une telle guerre ? Les Polonais – pas eux quand même.
Ce qui est nécessaire, c’est une sorte d’état de type «pit bull terrier», qui serait prêt au moins à commencer un conflit local, pour montrer à la Russie affaiblie comment de tels événements pourraient se développer

En 1991, l’Occident a pu entamer le démembrement de la Russie. Mais avec la Chine déjà en en train de s’élever, cela ne leur semblait pas une très bonne idée. En plus de cela, ils ont décidé de harceler la Russie pendant au moins, disons, 20 ans. Pendant ce temps, la Russie a quand même réussi à se remettre à nouveau debout. Le Banderastan, si c’est ce que l’Ukraine est vouée à devenir, comme prévu par les marionnettistes de l’autre côté de l’océan, c’est de devenir un état Russophobe oligarchique, terroriste. Russophobe – c’est clair qu’il l’est vraiment. Un quasi-État – parce que même l’Ukraine postsoviétique n’était pas un État indépendant. (…)

(…) si la junte des marionnettes à Kiev arrive à tenir, alors en toute logique ils vont mener une politique de terreur contre l’Est et le Sud-Est.
L’autre affaire, c’est qu’ils ne semblent pas avoir le pouvoir qui permette d’y arriver. Ils sont toujours en train de parler de «délais». Mais ils ne peuvent rien faire, parce qu’ils n’ont pas finalement de pouvoir réel. En plus, il est évident que le «Secteur Droit» reste une grave menace pour les dirigeants Ukrainiens.

Que signifie ce que sera la banderization de l’Ukraine, si elle vient à y succomber ? Eh bien, l’Est et le Sud-Est sont des régions industriellement développées. Ces zones sont très modernes. L’Ouest reste agricole. C’est clair, l’UE n’a pas vraiment besoin des industries modernes de l’Ukraine comme Yuzhmash et Motor-Sich : Elles sont des concurrents et ils ont besoin d’y aller. Ils n’ont pas non plus besoin de l’énergie atomique de l’Ukraine.
Ce dont ils ont besoin c’est d’un endroit pour stocker leurs déchets atomiques (…).*

Ils ont bien l’intention de les enterrer dans la Zone d’Exclusion de Tchernobyl.

La banderization de l’Ukraine va signifier sa dé-modernisation, sa futuriste-archaïsation. Si cette junte obtient une victoire complète en Ukraine, quoique j’éprouve beaucoup de doutes à ce sujet, alors l’Ukraine va s’effondrer pour devenir cette zone de futurisme-archaïsant, (…)
http://www.les-crises.fr/le-champ-de-bataille-ukraine/

 

* – À cette hypothèse, qui reste selon nous anecdotique, il convient bien plutôt de rajouter le véritable objet de cette annexion de l’Ukraine : la Russie, comme le fait savoir le martelage incessant de leur propagande anti-Poutine déclenchée il y a pas moins d’un an dans leurs média :

La Russie se rapproche toujours plus de nos bases

La Russie se rapproche toujours plus de nos bases …

Source carte : http://leuven.pagesperso-orange.fr/noc-blot-11.htm

On lira aussi avec intérêt les intérêts de l’Immonde, journal si peu fréquentable qu’il est devenu une référence du journalisme collaborateur d’aujourd’hui

 

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