De la carotte et du bâton …

Mis à jour le 6/05/24

« Il faut de tout pour faire un monde » … dit-on. L’inhumanité de certains serait-elle le tremplin qui nous ferait avancer vers notre humanité ?

Ceux qui vivent de la guerre, et ne cessent donc de la fomenter, traitent de « terroristes » tous ceux qui ne veulent pas de leurs combines. Le slogan « en marche » est un slogan belliqueux que l’on retrouve comme l’ordre même de toux ceux qui entendent rassembler des troupes contre un « ennemi » qu’ils leur auront désigné.

La stupidité du troupeau l’aura empêché de le flairer, aveuglé par le besoin pressant « d’avancer », ainsi qu’il nomme sa frénésie de brouter de l’herbe plus verte, se précipitant même, jusqu’à devoir s’apercevoir qu’il gigote au-dessus du vide !… Ainsi ces dits « Insoumis », qui se seront soumis à la peste, disant la préférer au choléra, et qui ne cessent de gémir qu’elle tue et les désigne comme boucs émissaires, entretenant ainsi le divertissant spectacle de leur « opposition » … on ne sait plus trop à quoi précisément, eux qui laissent croire encore possible la nouveauté et le changement à l’intérieur d’un système d’exploitation. Comment prétendre “avancer“ quand on doit faire demi-tour ? Et comment, alors, prétendre « mener », sinon à l’abattoir, un troupeau qui, ne voulant surtout pas réfléchir à ce qu’il pourrait faire par lui-même, se livre au premier bateleur venu, sorti tout armé de la cuisse de Jupiter. Que sauraient produire des coulisses de palais sinon des intrigants ? N’ayant bien évidemment rien à proposer de réellement nouveau, les voici, du changement, en donner l’illusion : lancer le troupeau sur un autre troupeau, une recette bien connue, (presque) infaillible. En dépit même de ce que ses ficelles sont énormes.

C’est ainsi que ces gens qui n’ont cessé de fomenter la guerre contre la Russie, alors même que les Ukrainiens se font laminer dans le hachoir russe, “doivent“, encore et toujours, continuer dans l’illusion, de quoi exactement ? L’âne et sa carotte, quand la vraie raison, aujourd’hui que la guerre est de fait perdue, est tenter de divertir du génocide d’un peuple par Israël. Mobiliser l’attention ailleurs, organiser la tension en fabriquant la peur de « l’ennemi », du risque d’invasion, comme si les Russes en avaient les moyens, ou même simplement le goût de prolonger une guerre qui leur a été imposée et dont les objectifs ont été clairement définis et strictement limités. Mais voici les fomentateurs de guerre et les vrais menteurs feindre d’avoir peur de leur ombre, aujourd’hui qu’ils perdent leurs illusions de conquête.
Ces gens, qui n’ont eu d’autre projet que de s’emparer des immenses ressources d’une Russie dépecée soutiennent-ils de même l’État terroriste d’Israël, dont le projet est, identiquement, celui d’une prédation, celle menée en Palestine que les colons occupent illégalement depuis ¾ de siècle et dont ils menacent aujourd’hui d’anéantir la population pour l’en chasser sans retour. Aussi bien, la classe dominante occidentale, qui se fait ainsi complice d’un génocide, prétend-t-elle criminaliser ceux qui en dénoncent sa faillite morale, les exactions, les crimes de guerre, la liquidation physique d’une population, l’extorsion par la force armée de ses terres légitimes.

« C’est celui qui le dit, qui l’est ». La tactique, bien identifiée des enfants, est symptomatique d’un monde dominé, d’un monde à l’envers. Aux États-(dés)unis comme en France – leur caniche du moment – ceux qui dominent manient l’arme juridique de l’anti-terrorisme comme l’anathème d’antisémitisme, comme une arme de contre-insurrection, avec un culot mensonger et une violence qui montrent combien ils voient la réalité comme leur chose, manipulable à merci. Israël est le meilleur apologue du terrorisme : il est cette petite fable que se racontent les dirigeants de ce monde, ces grands enfants qui ont besoin d’histoires à dormir debout pour se rassurer qu’ils existent … puisque Israël existe. Cette chose improbable, née du terrorisme de quelques fanatiques expatriés d’Europe, ne prouve-t-elle pas, par son existence même, que le terrorisme peut tout quand il a l’imprimatur du capital ? En l’occurrence, par sa pratique incessante tous azimuts depuis ¾ d siècle, n’a-t-elle pas gagné d’être reconnue comme leur digne rejeton, l’illustration même de la puissance du capital en marche, l’avant-poste le plus en vue de ce monde de la prédation en bande organisée , dont les canonnières auront « civilisé » la planète, détruit des sociétés entières, réduit le vivant à une marchandise, dressé au joug du capital. Lui qui aura entraîné et financé des groupes de mercenaires du terrorisme sur toute la planète – Contras, Talibans, BlackWater, Al Nosra, État islamique, … – ; qui aura laissé sans broncher terroriser les populations du Donbass par leur propre gouvernement ; lui dont le terrorisme aura fait sauter les gazoducs NordStream ; et qui, aujourd’hui encore, arme l’Ukraine de missiles longue portée pour perpétuer, par les moyens d’un terrorisme d’arrière-garde sur les populations russes, une bataille perdue …
L’actuel soutien d’un génocide est le bis repetita de la bombe nucléaire, expérimentée contre des populations civiles pour en mesurer la réelle puissance et dissuader ainsi toute velléité d’opposition à la marche forcée du capital, la vérité de sa domination totalitaire en passe de ruiner la planète au risque même de son anéantissement.

Selon la pratique usuelle de colonisation par le capital, déployant sa toile de métastases jusques dans nos organismes capitalistiquement modifiés, ces malades, comme s’ils étaient toujours au XIXè, se bercent de leurs illusions de toute-puissance, qui les font s’envoler tels autant de Dr Folamour. Ils ignorent superbement, du haut de leurs mirages, le rapport des forces : leurs déclarations belliqueuses prétendument dissuasives, leurs rodomontades les portent en effet sur leur scène, de laquelle ils se font voir. Leur pouvoir de nuisance peut, certes, inquiéter. Mais …, ainsi qu’il en fut des promesses de la marchandise d’un paradis de l’abondance, énonçant aujourd’hui leur faillite en se transformant en mensonge de sa fin (1), austérité, « économie de guerre » … contre le peuple – puisqu’il n’y a, de fait, pas d’autre guerre -, il ne vaut que pour ceux qui ont le malheur d’y croire, de croire les boutiquiers, leurs mensonges, et leurs breloques.

Sans doute savent-ils faire peur, mais il y a bien davantage de raisons de craindre la perpétuation de leur domination, à simplement considérer ce qu’ils sont déjà capables d’en montrer : la liquidation sans vergogne de toute une population pour leur seul bien-être … jusqu’à la négation de toute vie sur terre, si nous laissons continuer d’agir à leur guise ces gamins pourris …
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NOTES, SOURCES & LIENS
1 – Manifestement l’abondance n’a pas pris fin pour tout le monde : la captation de la richesse par quelques voleurs énonce la réalité de la prédation capitaliste quand les patrons des entreprises du CAC 40 peuvent afficher la moyenne de leurs salaires 130 fois supérieure à celle de leurs salariés. Une coquette multiplication qui grimpe à quelque 1340 fois pour le plus « doué » des voleurs de la bande des 40 …. « la rémunération moyenne à long terme pour les dirigeants du CAC 40 est de plus de 3 millions d’euros par an, un chiffre qui dépasse largement les 5 millions pour les PDG.  » (Capital.fr)

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