Solution finale

Mis à jour le 6/11/23 (Note 1)

«  l’attaque terroriste du Hamas ne venait pas de nulle part »,
mais « de 56 ans de politique d’occupation »
( Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU)

« Monsieur le Secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ?
Ce n’est certainement pas notre monde »
(Elie Cohen, Ministre des Affaires étrangères d’Israël)

« Le nord de Gaza est plus beau que jamais.
Tout faire exploser et tout aplatir est un régal pour les yeux.
Nous allons distribuer des parcelles à tous ceux qui se sont battus pour Gaza »
(Amichay Eliyahu, Ministre israélien du Patrimoine)

En France, le ridicule ne tue plus, la renaissance des petits marquis lui ayant conféré des titres de noblesse. L’un d’entre eux, voulant se signaler à la cour des huiles du moment, un certain Karl Olive a déclaré tout de go que Mélenchon est un terroriste pour ne s’être pas déchaîné avec la meute contre le Hamas !… Michel Audiard auquel l’on doit quelques bons mots du cinéma, l’aurait sans doute remarqué, tant il est vrai que l’on reconnaît aussitôt les cons à ce qu’ils osent tout, jusqu’à prétendre criminaliser ceux qui tentent de réfléchir – ce dont ce malheureux indigent semble en effet bien incapable. Il est vrai que la provocation, la plus grossière possible, est le viatique assuré pour être remarqué et être ainsi promu dans la cour des gens du spectacle.

Voilà pour le coté de l’ambition personnelle, c’est-à-dire folklorique, de la Große Blague. Mais l’acteur doit jouer un rôle dans la comédie s’il veut son pourboire : mettre sur la sellette un Mélenchon pour des mots non prononcés est une sorte de farce burlesque tentant de faire passer un républicain social-démocrate pour … un opposant ! Voici donc alimentée la commedia del’ arte d’une opposition parlementaire de gauche de sorte que soit criminalisée toute tentative de s’écarter quelque soit peu de la pensée unique obligatoire.

Quant aux mercenaires stipendiés de ce spectacle, sous leurs livrées de journalistes, les voici, toute « neutralité » ouvertement jetée aux orties, « voix de leur maître », micros au poing, agressant leurs invités pour les contraindre à rentrer dans les canaux calibrés du Ministère de la Vérité orwellien.
Dans ce déversement sans plus de retenue, d’inanités, de mensonges, d’ignominies, la palme ne revient-elle pas à Sa Seigneurie Hanouna himself, qui, piqué au vif que l’on ose boycotter ses homélies, lance sa fatwa : « Ceux qui ont appelé au boycott TPMP, qu’est-ce que vous croyez ? c’est un acte antisémite ! ». Il fallait oser ! « Ne touche pas à mon poste » s‘alarme le bouffon. C’est sûr ! il doit palper !. Pendant que nous y sommes, à quand un nième 49.3 pour faire inscrire dans la Constitution que la consommation de marchandise avariée est obligatoire sous peine d’amende et que l’État d’Israël est intouchable quels que soient ses crimes. Ce genre d’excommunication – « complotiste », …, comme il y eut « hérétique », « sorcière », « communiste » ou « Youpin » – tient lieu d’argumentaire sans appel à ceux qui, pour n’en avoir aucun, se voient bien aux temps bénis de la Sainte Inquisition.

Quoi qu’il en soit de ces avocats d’assassins, les actes commis par Tsahal sur des Palestiniens à Gaza, les paroles proférées sans plus de retenue, donnent son sens au mot de Roger Cukierman, ancien président du CRIF, si intéressé à rabattre toute critique de l’État hébreu sur de l’antisémitisme : « on ne naît pas antisémite, on le devient ! ». Comment ignorer le nazisme sioniste qui s’affiche si délibérément, si complaisamment ?  C’est bien sur ces braises qu’ils sont en train de souffler, de sorte à provoquer l’incendie généralisé. 
Les fumées du spectacle ont des effets sur le climat : s’y échauffent les pauvres d’esprit. Encouragés par la température ambiante, assurés de n’avoir rien à craindre d’une quelconque sanction, les flics osent tout. Ce n’est plus même le risque encouru qui, à présent, leur permet d’invoquer leur « légitime défense », mais de simples paroles prononcées. Une femme vient d’en faire les frais à Paris, ce 31 octobre, cible de tirs policiers pour « refus d’obtempérer » à la pensée unique. On avait eu la muselière pour nous fermer la bouche. Le stade au-dessus vient d’être franchi d’un « motus ! les mots tuent ! ». Une vraie démocratie, un vrai pouvoir des mots, celui des mots du pouvoir, celui-là même qui vient de réduire la distance de tir autorisé pour les LBD, ces armes de guerre utilisées contre des manifestants désarmés, de 10 à 3 mètres, de même qu’il vient d’augmenter de 135 à 750 € les amendes pour non-respect du couvre-feu … . « Souriez ! Vous voilà prévenus ! »

« Nous sommes en guerre ! » avait prévenu l’enfant de Jésus et de la banque. Ainsi soit-il ! Le conflit n’est nullement « importé », il est déjà là. Une guerre menée sans cesse et partout par la présente domination pour faire de ce monde SON monde, celui de la séparation, de la division, de la suspicion et de la haine de tous contre tous, contre toute forme de vie. Pas plus qu’un conflit de religion, ainsi que l’on voudrait nous le faire avaler, il ne s’agit d’une hostilité opposant deux peuples qui ont toujours vécu côte à côte, comme l’ont fait les Ukrainiens et les Russes, et que « l’on » s’acharne en « haut lieu » à jeter l’un contre l’autre.
Qu’il s’agisse de celle dans laquelle les Ukrainiens sont lancés comme viande dans le hachoir russe pour que l’immense richesse de la Russie puisse être livrée au pillage, ou celle à laquelle se livre en Palestine occupée le boucher Netanyahu, fasciste et criminel de guerre qui, non seulement assassine une population, mais aussi prend en otages les juifs du monde entier qu’il expose à la colère vengeresse de ceux qui réclament justice depuis ¾ de siècle et n’ont d’autre moyen de se faire reconnaître que la violence contre la première cible à portée de leur main.
Le spectacle alors s’en empare, en fait ses choux gras en le relayant comme une preuve par les faits, une de plus. L’on assistera alors au déferlement d’indignation à géométrie variable, et personne ne sera avare de vociférations contre « le criminel, l’antisémite, le terroriste s’en prenant à des victimes innocentes ». Le scénario est écrit d’avance, la vedette qui en joue le premier rôle est évidemment la « victime » ancestrale, le juif de l‘image d’Épinal en butte aux persécutions, aux pogroms, aux holocaustes, et au nom de laquelle le boucher tranche dans le lard sans état d’âme pour « punir ».

Tandis que le gouvernement de l’État vient d’expulser d’Israël quelque 5 000 esclaves Gazaouis vers Gaza sous les bombes de Tsahal, comment ne pas y voir comme une réplique de la solution finale mise en œuvre par les nazis, raflant et déportant les juifs d’Europe vers les camps de concentration et leurs chambres à gaz ? Le gouvernement israélien l’avoue lui-même quand l’ancienne ministre de l’intérieur Ayelet Shaked éructe qu’ « il faut stériliser les mères Palestiniennes ! » ; quand le ministre du Patrimoine, Amichay Eliyahu, pour qui « le nord de Gaza aplati est un régal pour les yeux », lorgnant entre autre, sur les bénéfices à tirer de sa reconstruction, propose d’y lancer une bombe atomique pour en finir. C’est donc ce genre de malades mentaux qui gouvernent un « État de droit » – du plus fort -, soutenu « inconditionnellement » par toutes les dites « démocraties » occidentales. Décidément, la guerre d’Irak, ses 1 million de morts, n’aura-t-elle été d’aucun enseignement. L’État juif, déjà, voulait « ramener l’Irak à l’âge de pierre ». Leur bulldog états-uniens aura fait la basse besogne sur un prétexte fallacieux, les « armes de destruction massive », sur des mensonges éhontés – la fiole d’anthrax, les couveuses du Koweit – exacerbant les émotions de la peur, de l’indignation.

Cet État juif, qui se veut à la pointe des progrès des techniques de la domination et de la surveillance, en un mot de la « modernité » la plus en pointe – comme ses obus – est aussi celui qui ne cesse d’en référer au passé, agissant selon des lois que l’Humanité a abandonnées depuis l’Antiquité, remontant au-delà même de l’antique « loi du Talion ». prônant la réparation réciproque, pour des punitions collectives selon la loi du sang, pratiquées depuis l’origine par Israël sur les Palestiniens. Ainsi, les juifs, qui furent massacrés collectivement non pour ce qu’ils commettaient en tant qu’individus, mais pour le seul fait d’appartenir à la catégorie « juif », sont-ils, quelques millénaires plus tard, à appliquer sans état d’âme cette vengeance collective de la guerre tribale, des vendettas mafieuses.
En quoi ceux qui tombent sous les bombes du boucher sont-elles des victimes moins innocentes que celles assassinées par le Hamas ? La réponse sans appel tombe comme un couperet : « comment pourraient-elles être innocentes, puisque le Hamas en est l’émanation, qu’il est leur gouvernement ? », omettant comme il se doit, de rappeler que le Hamas est une création de l’État juif, un instrument de sa politique de maintien de sa colonisation, et, du fait même, un aveu par Israël du besoin qu’aurait la population palestinienne d’un tel instrument pour résister à la barbarie de sa domination..

« Terroriste », sans doute, comment en serait-il autrement dans la bouche d’un occupant ? N’aura-t-il pas été à si bonne école, celle de l’Irgun, entre autres – des attentats de laquelle est sorti tout armé l’État d’Israël -, devenu le Likoud, dont l’actuel « représentant » est le boucher. Il faut alors rappeler que le terrorisme n’est pas, comme on le voit sans cesse en prendre la figure aujourd’hui, le privilège des États. Il est aussi parfois la seule réponse possible au terrorisme d’État. La France devrait s’en souvenir, qui célèbre comme des héros ses résistants à l’occupant allemand qui les qualifiait de terroristes, les pourchassait, les torturait, les éliminait comme tels. Le terrorisme de l’occupant justifie le terrorisme de la résistance à l’occupant … une vis sans fin qui fait aujourd’hui tourner les moulins du spectacle. Il s’en met plein les poches, entre autres bénéfices, dont ceux, non négligeables, de focaliser et détourner l’attention, et surtout de justifier ainsi les gouvernements par la peur des dites « démocraties ». Lesquelles, depuis le Patriot Act, n’en finissent pas de criminaliser toute contestation de l’ordre marchand.

Le Hamas n’est ni noir ni blanc. Branche palestinienne des Frères musulmans, dont l’un des sièges est à Londres, quand le second est en Turquie, sous la protection d’Erdogan, il est, dans son projet même, un mouvement de libération nationale. Quand ses combattants sont, de fait, des militaires entraînés – pas nécessairement religieux, islamistes fanatiques ainsi que la presse embedded ne cesse de le marteler, mais des jeunes gens n’ayant d’autre voix pour mettre fin au camp de concentration dans lesquels ils ont été enfermés par des colons dont l’idéologie, le sionisme, les porte à penser et à agir comme si la Palestiniens n’avaient aucune existence -, ses « têtes pensantes » sont dans quelque salon, à l’abri des bombes. Dans l’opération du 7 octobre contre Israël, préparée depuis 2 ans et annoncée à la connaissance de tous par la création de six camps d’entraînement, ce sont toutes les organisations de la résistance palestinienne – à l’exception du Fatah – qui, pour la première fois depuis ½ siècle, se seront entendues et coordonnées. Si le Hamas est une organisation terroriste, que dire d’Israël qui l’aura, délibérément, laissé assassiner ses propres habitants ? Que dire d’Israël qui, en réponse à ce qu’il aura laissé s’accomplir – y aura participé, donc -, massacre aujourd’hui des populations prises au piège d’une prison, bombarde un camp de réfugiés, tire sur une ambulance ? Soi-disant pour y neutraliser UN combattant du Hamas qui s’y dissimulerait, des dizaines de morts. Il faudrait alors expliquer comment les services de renseignement israéliens, qui sont capables de savoir précisément, dans le chaos de la guerre, qu’UN « terroriste » se cache dans une ambulance, se sont montrés incapables de savoir que quelque 1500 terroristes allaient franchir les murs et barrières du ghetto pour y commettre un acte dont ils avaient par ailleurs été prévenus depuis plusieurs jours par différentes sources …

Israël, comme le Hamas, travaillent au même Grand Œuvre, dont les deux faces sont : la fabrique de l’antisémitisme, coté Israël, justifiant son existence d’État en guerre, grande « démocratie » meurtrie – victime une fois encore, comme on doit le savoir ; celle de l’antisionisme, coté Hamas, sa raison d’être, son fonds ce commerce.
Et chacun d’eux de se livrer à l’indécent spectacle de la victimisation, quand l’un égrène chaque jour qu’Allah fait, le nombre de morts, d’enfants tués par la punition divine venue du ciel d’Israël ; quand l’autre, fidèle à son spectacle hystérique du passé, s’en tient à l’acte unique du Hamas, le viol de l’enceinte sacrée, le sacrifice des « 1400 ».
Les méthodes sont les mêmes : Israël clame : « Regardez ce que l’on nous fait, à nous, les victimes de l’holocauste ! » ; et le Hamas crie « Regardez ce qu’ils nous font : la Solution finale est en marche ! ». Rien n’est totalement faux, mais tout sonne faux de ce spectacle démentiel, où la concurrence du nombre de victimes doit servir de viatique pour le ciel et la rédemption !

Le Hamas avait toutes les raisons de savoir que la réaction serait sanglante. De même que le boucher prend en otages les millions de juifs de par le monde, le Hamas a pris en otage la population palestinienne dans son ensemble, avec comme justification, dans cette logique si courante de l’engrenage « provocation-répression » qui mettrait Israël au banc des accusés, puisque le Hamas est censé avoir déjà largement mesuré la hauteur du front de son « ennemi », surtout avec un boucher lui tenant lieu de tête.
L’instrumentalisation d’une population dans son ensemble témoigne d’un mépris de cette population prise comme instrument d’une guerre, à la manière d’une association de malfaiteurs occidentaux utilisant les Ukrainiens envoyés sciemment à la mort pour tenter d’affaiblir la Russie. Le Hamas est une création anglo-israélienne, instrument de ceux qu’il combat, singeant leurs méthodes militaires, leur donnant la réplique dans un dialogue de sourds. Et Israël , en matière d’autisme, est une sorte de modèle, repris par toutes les « démocraties » : ne rien entendre puisque l’on ne saurait discuter d’égal à égal avec le non-juifIsraël est un ghetto, construit par les Israéliens eux-mêmes …

Alors même qu’Israël ne reconnaît aucune de ses résolutions, il aura poussé le bouchon jusqu’à demander la démission du Secrétaire général de l’ONU. Antonio Guterres, qui aura osé rappeler au monde que « l’attaque terroriste du Hamas ne vient pas de rien », mais « de 56 ans de politique d’occupation ». Israël, puissance nucléaire, en est donc à clamer ouvertement, sans vergogne, que la vérité n’a pas sa place dans « SON » monde de mensonges, de diktats, de massacres. Un monde à sa botte, au-dessus duquel, inatteignable, il se trouve dans une impunité absolue, tel Hitler posant aux démocraties ses exigences sur les Sudètes, auxquelles elles se plièrent, en dépit de ce qu’il était alors encore possible de bloquer l’engrenage de la guerre. Voilà au moins ce qu’aura dévoilé ce conflit au monde, sidéré du monstre ainsi engendré au nom de l’holocauste. Il aura de même fait volé en éclats, une fois de plus si besoin en était, les prétendus principes moraux de l’Occident, au nom desquels celui-ci ne cesse de faire la leçon aux pays dont les intérêts vont à l’encontre des siens, dans le temps même où il soutient financièrement, militairement, les pires dictatures comme les pires ordures. Ça rime. Ordure lui-même, qui aura « nettoyé » des populations sous ses bombes « démocratiques » sur la base de mensonges. Où sont les BHL et autres souteneurs de la guerre en Libye, s’époumonant, au prétexte des prétendus 6000 morts de Benghazi, sinon en soutien d’un génocide ?

D’aucuns peuvent bien prétendre que la créature Hamas aura échappé à son créateur, se retournant contre lui … Voire. Jusqu’à preuve du contraire, les créations des Anglo-Américains sont restées dans l’orbite de leurs marionnettistes, Daesh, et autres Al Nosra, instruments des politiques occidentales de déstabilisation de leurs cibles. Les media, quant à eux, parlent d’une « guerre Israël-Hamas », comme si les Palestiniens n’existaient pas. La réalité est que ce sont bien eux qui morflent, qui sont éradiqués, non le Hamas.

Trop de questions restent posées, comme cette riposte tardive et indiscriminée de Tsahal à l’incursion des combattants du Hamas. Intervenus plusieurs heures après l’incursion sanglante, les « sauveurs d’Israël » ont tiré dans le tas, sans discernement. Des Israéliens sont donc morts sous des balles israéliennes. Mais qu’importe le flacon quand on a l’ivresse ? L’ivresse du but atteint, les victimes israéliennes ayant pu aisément être mises au compte de la « barbarie » du Hamas. Un Hamas surveillé dans le moindre de ses gestes et mots, infiltré jusqu’à l’os, manipulé, bien pratique pour justifier une guerre de nettoyage et de liquidation des occupants légitimes de la terre de Palestine, les Palestiniens, qui dans cet affrontement militaire, n’ont pas même droit à l’existence..

Aujourd’hui, cette opération de nettoyage est engagée, selon les vœux de l’idéologie sioniste qui n’a jamais visé que « le Grand Israël » (1). Un nettoyage sous la haute protection des Occidentaux, ces « farouches démocrates » qui veillent, religieusement, à son accomplissement, au nom d’une fable religieuse, qui n’a aucun fondement historique. En quoi des Polonais, entre autres Européens, auraient-ils quelque légitimité à occuper la terre de Palestine, à en chasser les habitants, à les massacrer – comme d’autres Européens auront « nettoyé » les terres amérindiennes de leurs habitants -, sinon celle de la supériorité de leurs armes, autrement dit de leur suprématisme, déguisé en fable biblique avant de s’affirmer sans fard pour ce qu’il est, une violence d’occupation coloniale. RIEN ne saurait plus étayer la légitimité de cette occupation des Israéliens : ainsi que des historiens israéliens l’ont mis en évidence, les véritables descendants des Hébreux des temps bibliques sont les Palestiniens.

Le Capital qui, sur l’ensemble de la planète, génère la critique de ses ravages doit générer le chaos pour en dissoudre l’origine dans la fureur d’une guerre. Aussitôt l’Occident répond présent. Face à l’émergence de sérieux concurrents, il mobilise sa colossale organisation militariste pour tenter d’échapper à la déconfiture de son hégémonie planétaire. Le voici présentant ses canonnières, selon ses bonnes vieilles traditions, sous des prétextes tous plus fallacieux les uns que les autres. Une menace de frappe de tous ceux qui viendraient perturber « La solution finale » ouvertement mise en œuvre, délibérément et sans état d’âme – des religieux ? Et puis quoi encore ?  – par l’État juif à la question palestinienne, comme un prétexte à la guerre que veut le Capital. Les Yéménites houtis viennent de déclarer la guerre à Israël. Les Bourricains interceptent leurs missiles.

Laisserons-nous, une fois encore, s’accomplir l’ignominie, attendant passivement que leurs bombes bibliques nous convertissent à jamais ?

La solution, provisoire, de cette boucherie revient en tout premier lieu aux Israéliens eux-mêmes : si une grande partie des religieux ne reconnaissent pas la légitimité de l’État sioniste, une partie de la population israélienne a largement manifesté sa lassitude de cette guerre incessante menée au nom d’une idéologie de plus en plus discutable ; dégager le boucher criminel qui les conduit aujourd’hui à s’enfermer toujours plus dans un ghetto, tel est le sens de leurs manifestations. En cela, au moins, le Hamas se sera montré « l’allié objectif » du fasciste Netanyahu : son attaque du 7 octobre aura douché les ardeurs contestatrices. Faute de preuves, on ne saurait parler de collusion ; mais l’instrumentalisation par le gouvernement fasciste israélien de cette spectaculaire collision est manifeste. La population israélienne, du moins une partie d’entre elle, a la mémoire dans sa chair de la destinée tragique d’un tel processus, si peu en phase avec les évolutions d’une société mondialisée. Ce d’autant que leurs souteneurs occidentaux sont engagés sur la même trajectoire mortifère de moins en moins acceptée par les populations de la planète. Les frontières n’ont pas de sens ; le Capital lui-même les aura abaissées pour « libérer » sa domination plantaire de toute entrave, tout en ne cessant de fomenter la division et la haine pour son seul salut.
Mais la solution finale à ce conflit, à ces embrasements successifs, contrairement aux fadaises et autres mensonges envisagés par tous les aspirants-dirigeants de cette planète, ne saurait avoir lieu dans le cadre d’un État, fut-il palestinien, ou même multiconfessionnel.
Seule la fin de la domination du Capital – la fin de l’argent et de l’État -, peut en être la solution radicale. 
Elle suppose la fin des illusions sur ce que ce monde est à même de permettre, sur des changements partiels qui ne font que le perpétuer, c’est-à-dire empirer ; des coopérations librement consenties qui naissent de ces prises de conscience, seules à même de mettre fin sans retour possible à cette domination.

STOP à l’État terroriste d’Israël ! Stop au massacre !

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NOTES, SOURCES & LIENS
1 –Aux dernières nouvelles, Israël vient de tuer 4 personnes, dont 3 enfants, au Liban Sud, ainsi qu’un journaliste de l’agence Reuters – un crime de guerre selon les critères du droit international. Cela délibérément et sans justification aucune. Aussi bien un acte terroriste dont l’unique motif ne peut être que de provoquer une généralisation de la guerre. Une fois de plus se confirme l’hypothèse qu’Israël, avec son gouvernement de fêlés se sentant sous la haute protection de l’armada US, veut la guerre, la provoque par tous les moyens, dans la perspective du Grand Israël, bien au-delà des seules frontières de la Palestine occupée, et entend bien y entraîner son « souteneur inconditionnel«  qui, au moindre mouvement du Hezbollah, interviendrait.

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